Après les hauteurs himalayesques auxquelles nous étions, avec les deux chansons de Apple Venus vol. 1 déjà évoquées, on redescend dans la plaine avec ce “Knights In Shining Karma” qui paraît tout simple et sans histoire. D’autant que si on écoute la maquette d’Homespun, la production arrive peu ou prou à un résultat voisin.

Andy, dans le livret qui accompagne Homespun, justement, nous en dit un peu plus. KISK est sa chanson de “consolation”, celle qui lui faisait du bien quand il n’allait pas bien, ce qui était le cas pendant ces années-là. La généalogie de KISK, c’est “Blackbird” des Beatles (et pas “Julia”, précise t-il)*.

On entend une guitare acoustique trafiquée, au début, puis le reste est simplement accompagné par deux guitares électriques en arpèges, et des petites cymbalettes, sans oublier quelques battements électroniques, vers la fin, à finalité rythmique. Et la voix d’Andy, par-dessus, parfois doublée.

C’est simple, n’est-ce-pas ? Eh bien, pas du tout, car connaissant notre Partridge, je peux vous dire que les accords ainsi arpégés sont d’une complication rare dans la musique pop, ce qui a pour conséquence de nous mettre en face d’une progression harmonique redoutablement complexe. Plus simplement, si vous essayez de chanter la mélodie de KISK, magnifique, cela va sans dire, il y a de grandes chances que vous ayez quelques difficultés avec celle-ci. “On redescend dans la plaine”, “tout simple et sans histoire”, comme je l’écrivais au début ? Non. Nouveau chef-d’œuvre dans un disque immense. Accrochez-vous, ce n’est pas terminé.  

*Toutes les deux sur le “double-blanc”, The Beatles – 1968. Faut-il comprendre qu’Andy revendique une ascendance “mccartneyenne” et réfute la filiation “lennonienne” ?

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