Cette chanson proprement miraculeuse est une reprise. L’organiste d’un groupe pop néo-zélandais, The Fourmyula, Wayne Mason, âgé seulement de 19 ans, l’écrivit en à peine une heure, assis sur le porche de sa maison, et le single de The Fourmyula, sorti en 1969 permit à “Nature” d’être classée “Meilleure chanson néo-zélandaise du XXème siècle”.

Reprise par un groupe d’Auckland, The Mutton Birds, sur leur premier single, dans une interprétation plus “rock”, elle permit à ce groupe, mené par le chanteur et guitariste Don McGlashan d’obtenir un grand succès dans leur pays.

Il est vrai que je viens d’écrire que cette chanson est miraculeuse. Peut-être faudrait-il que je vous définisse ce qu’est, pour moi, une chanson miraculeuse ; c’est très simple, il s’agit d’une chanson que vous entendez une fois et qui ne vous lâchera plus jamais, une chanson qui vous appartient et à qui vous appartenez.

Sur un rythme que je qualifierais de tellurique, rentrent une basse et une guitare plutôt distordue, ce qui crée un contraste frappant et réjouissant avec une partie vocale beaucoup plus aérienne, où la voix de Don est rejointe par des chœurs qui évoquent fortement les Beach Boys. Le refrain, tout en onomatopées, vous emmène encore plus haut, d’autant qu’après le très classique chorus de guitare électrique, les onomatopées se piquent de ressembler à une chorale d’anges, soutenue par une guitare acoustique. Celle-ci  parvient à dominer le grondement toujours présent de l’électrique, laquelle finit par reprendre le dessus dans une explosion finale proprement dionysiaque.

C’est cet équilibre assez extraordinaire entre deux directions diamétralement opposées, qui me paraît si fascinant et si réussi dans cette chanson.*

 

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* Le clip vidéo est très sympathique, également.

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