Bienvenue chez les hippies ! Sauf qu’en 1967, personne ne se désignait sous cette ridicule appellation. Enfin, bref. Si vous voulez savoir ce qui se passait à San Francisco, pendant cette année 1967, il vaut mieux consulter un bon ouvrage, par exemple Les Années Hippies par Jacques Pessis.

Je dévorais les articles qu’Alain Dister envoyait à Rock & Folk, depuis San Francisco, et je connaissais tous les groupes qui fleurissaient (c’est le cas de le dire) dans la Bay Area. Quoique bien peigné et propre sur moi, j’aurais donné n’importe quoi pour pouvoir assister au Festival de Monterey !

En tout cas, s’il y a bien une chanson qui symbolise ce Summer of Love du carrefour Haight-Ashbury*, c’est le “Somebody To Love” du Jefferson Airplane. En fait, c’est Grace Slick, qui venait de quitter The Great Society, groupe qu’elle formait avec des membres de sa famille, qui avait apporté cette chanson, écrite par son beau-frère, Darby Slick.

Je regarde la pochette de mon exemplaire cd de “Surrealistic Pillow”**, le 2ème album de l’Airplane, produit par Rick Jarrard. J’y retrouve le sourire lumineux de Grace, et Marty Balin (chant, guitare), Jack Casady (basse), Spencer Dryden (batterie) qui venait également d’intégrer le groupe, Paul Kantner (chant, guitare), qui a disparu récemment, Jorma Kaukonen (lead guitar).

Sur les conseils de Jerry Garcia, la version de “Somebody To Love”, par l’Airplane, est bien plus dynamique que celle donnée par The Great Society, l’année précédente. Sortie en single, portée par la voix d’acier et de velours de Grace Slick, la chanson devient l’hymne du “Flower Power”. Réécoutez-la ; contrairement à vous et moi, elle n’a pas pris une ride !

 

 

 

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*J’y suis passé quelques années plus tard ; aucun intérêt.

**Ce titre fut trouvé par Jerry Garcia du Grateful Dead.

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