Je n’ai pas envie de quitter les Czars sans faire encore un petit tour dans cet album d’adieu, le bien nommé Goodbye, et justement avec ce morceau qui donne son titre à l’album.

Je commence par signaler que “Goodbye” est précédé par une jolie introduction instrumentale, due au piano de John Grant* qui vient opportunément nous rappeler que les albums ne sont pas faits pour être saucissonnés, comme on le fait de nos jours**, mais écoutés dans leur intégralité et dans l’ordre déterminé par leurs créateurs.

Comme je l’ai écrit précédemment***, Goodbye est un album inclassable, et d’une incroyable liberté, amalgamant les styles, les humeurs, les atmosphères, sans que cela ne cesse, un instant, d’être résolument la musique des Czars.

“Goodbye” est un étonnant collage de trois parties très différentes, juxtaposées de façon tellement habile que l’unité de la chanson n’est pas menacée et que tout s’enchaîne très naturellement. Vous reconnaîtrez la structure suivante : A-B-A-C-A-B.

Ce qui lie tout ça, c’est « la voix de miel et de douleur »****de John Grant, mais également les autres musiciens (Monley, Green, Pearson, Lisenmaier) qui, à part un petit orgue joué au synthé par Green, très en arrière-plan dans le mix de la partie A, interviennent avec leur style propre.

S’il y a bien un groupe dont il convient de connaître la discographie complète, c’est les Czars !

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*”Goodbye Intro”, bien sûr !

**Va-t-on, dans un livre, ne lire que les chapitres dont les premières phrases nous plaisent ?!

***Voir ma chronique de “Little Pink House”.

****Désolé, je me cite moi-même !

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