Ma discographie de Gravenhurst* est assez complète, et très précieuse, car c’est sous ce pseudonyme que se faisait connaître Nick Talbot, mort le 2 décembre 2014, à l’âge de 37 ans, d’une cause inconnue. Nick était un musicien rare, que je rapproche volontiers de Nick Drake, plus pour sa trajectoire météorique, et la tonalité sombre de ses chansons, que pour son style.
Écoutez, par exemple, “Nicole”, qui figure sur son troisième album, Fires In Distant Buildings, et comme moi, vous ne pourrez qu’être touchés par la voix de Nick, sa sensibilité, la délicatesse de ses mélodies.
Dans cet album, où Nick est accompagné du batteur Dave Collingwood, il ose des sons plus rock, plus électriques, tendance qui s’affirmera dans son album de 2007, The Western Lands.
Nick se produisait sur scène en trio et l’un de mes grands regrets est de n’avoir jamais assisté à l’un de ses concerts, même s’il reste quelques vidéos sur YouTube**. Nick Talbot est un musicien qu’il est essentiel de ne pas oublier.
*Voir ma chronique de “Flowers in Her Hair”.
**C’est la raison pour laquelle je vous mets également la vidéo d’un concert londonien de 2013, l’un des derniers de Nick.
“vous ne pourrez qu’être touchés par la voix de Nick, sa sensibilité, la délicatesse de ses mélodies”
Absolument d’accord
Merci de lui rendre hommage
bonjour, j’aime bien votre site. J’y cherchais des infos sur les Scissors sisters, pour parfaire la programmation de mon émission de radio. Et comme fréquemment, je me laisse distraire vos articles sur des artistes que j’apprécie. J’ai découvert Gravenhurst vers la fin des années 2000 en écoutant des play-list qui disaient : “si vous aimez Vic Chestnut, vous aimerez Gravenhurst”, par exemple. Habitant Angers, je m’étais rendu au festival des 3 Eléphants à Laval en 2012, essentiellement pour y entendre Gravenhurst , et aussi un peu Baxter Dury qui venait de sortir Happy Soup, moins intéressant à mon goût que ses deux premiers albums.
Nick Talbot était accompagné de 2 jeunes femmes (batterie, clavier) mais le concert fût très folk. En effet il est le plus souvent seul avec sa guitare acoustique, les 2 jeunes femmes sont en retrait, discrètes et quittent même la scène pour laisser Nick avec sa guitare électrique. Le concert suintait de mélancolie, d’une beauté imparable. Nick semble content de son concert, « a lovely audience » dira-t-il un verre de rouge à la main. Un beau souvenir.
Merci pour votre commentaire et votre appréciation. Elliott Smith nous manque, Nick Talbot nous manque et je me souviens avoir écrit une (ou peut-être plusieurs) chronique sur les Scissors Sisters. Je n’écris plus sur la musique, mais je continue à en écouter beaucoup, car ces petites chansons qui nous transpercent le coeur nous détournent un instant de la laideur du monde.