Je n’ai pas une grande familiarité avec l’œuvre enregistrée de Midnight Oil. Ce sont de grands musiciens, mais j’ai toujours été un peu hérissé par la voix de Peter Garrett. Cela dit, j’ai pris connaissance, assez récemment de leur 8ème album studio, “Earth And Sun And Moon”, et j’ai été plus qu’agréablement surpris par la qualité des compositions, l’engagement très australien et très écologique des textes, alors que, par ailleurs, cet album, produit par Nick Launay a représenté le début du déclin commercial de MO.
J’ai particulièrement retenu (mais je vous l’assure, tout l’album mérite d’être écouté) la dernière chanson, composée par Garrett et Jim Moginie (guitares, claviers) qui explore un côté un peu “folk” des Australiens. Débutant d’une façon funky, grâce à la basse de Bones Hillman et l’excellente, quoique ici métronomique, batterie de Rob Hirst, cette chanson trouve son épiphanie dans le magnifique refrain qui voit se rejoindre tous les chanteurs du groupe, accompagnés par les guitares de Martin Rotsey. La modulation, à la fin de ce refrain est particulièrement audacieuse et splendide. Ces chœurs donnent au morceau toute sa profondeur et son émotion, en particulier parce qu’ils dérivent vers une sorte de chant tribal (Hey la hey la hey la ha ha ha ha hey hey hey).*
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*Et puis, vous commencez à me connaître : un morceau dans lequel je reconnais le son d’une Rickenbacker 12-cordes a toutes les chances d’emporter mon adhésion !

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