Je ne sais pas si “Ting”, l’album des Nits d’où est tirée cette chanson, “Cars And Cars”, est leur chef-d’œuvre, car, de mon point de vue, les Nits, qui ont produit une vingtaine d’albums, depuis leur formation, en 1974, à Amsterdam, jusqu’à nos jours, n’ont produit que des chefs-d’œuvre.

Mais il est vrai que “Ting” est l’un des sommets des Nits, et que l’onomatopée cristalline du titre représente bien la quinzaine de chansons qui y figurent. Car qu’y a-t-il de plus délicat, de plus élégant, de plus européen, au sens où les Nits sont des héritiers lointains de la grande culture flamande du XVIIème siècle, que “Ting” ? Remercions Henk Hofstede, le chanteur, Rob Kloet, le batteur et percussionniste, l’inoubliable partition de piano de Robert Jan Stips. Ils sont ici secondés par la basse de Martin Bakker, et le violoncelle de Dieuwke Kleijn.

Les Nits sont un trésor caché, une mine inépuisable de mélodies somptueuses et délicatement ciselées. Je me souviens les avoir vus en concert, à Paris, en juin 1994, et j’en garde un souvenir ébloui. Il faut toujours revenir vers les Nits et leur conception de la musique, qui ne laisse aucune place au racolage, à la vénalité et à la médiocrité.

 

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