Je ne pouvais évidemment pas quitter ce troisième album de Joan Armatrading* sans évoquer “Love And Affection”, l’une de ses plus belles chansons, mais aussi l’une des plus connues, du fait d’un succès commercial notable.

Parfaitement accompagnée par des membres de Fairport Convention, et par le saxophone de Jimmy Jewell, magnifiée par la production de Glyn Johns ─ qui dit volontiers que Joan Armatrading est l’un des albums dont il est le plus fier ─, Joan déroule une mélodie imparable introduite par sa guitare 12-cordes ; puis l’orchestration s’enrichit petit à petit (la voix de basse de Clarke Peters, les cordes…) et il n’y a qu’à se laisser bercer par cette voix, parfois impérieuse, parfois murmurante, qui nous fait des confidences sur ce qu’elle a vécu, tout en conservant une pudeur qui fait parfois défaut à bien des interprètes actuels.

Et, par curiosité, regardez quelques interprétations plus récentes de “Love And Affection” ; Joan, comme nous tous, a pris un peu de poids, mais sa voix est toujours jeune et vive, et elle chante cette magnifique chanson avec la même âme qu’il y a 40 ans.

*Voir ma chronique de “Save Me”.

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